Radio Déclic au Cap Vert

Objectif  du séjour :

–       Découvrir les habitants, les traditions et la culture d’une île du CAP VERT, en faisant une série de reportages et d’interviews.

–       Rencontrer les radios locales, créer des partenariats en vue d’échanger des programmes en direction de la communauté capverdienne de Saint   Denis et des communautés francophones au Cap Vert

–       Rencontrer les associations Acrides et l’OMCV, faire un diagnostic de leurs besoins réels en matière d’aide et de solidarité.

Nous avons séjourné 10 jours à Praia, la capitale de l’ile de Santiago. Nous avons été hébergé chez une habitante de l’île.

Nous avons fait une série de reportages et interviews d’associations locales, de radios. Nous avons aussi réalisé des reportages dans des écoles et lieux culturels. Les rencontres et échanges avec les membres d’associations, les professionnels locaux, les artistes et la population capverdienne en général furent riches et intenses.

Le Cap Vert  / Cabo Verde:

L’archipel du Cap-Vert se trouve dans l’océan Atlantique, au large des côtes du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie.

L’archipel se divise en deux séries d’îles : au sud les îles de Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio) et aun nord les îles de Barlavento (Boa Vista, Sal, Sao Nicolau, Santa Luzia, Sao Vicente et Santo Antao).

Le Cap-Vert est resté inhabité jusqu’à l’arrivée des colons portugais en 1456 et sa population est issue d’un métissage entre ces derniers et les esclaves importés du continent ouest africain.

De nombreux européens s’installèrent également sur l’archipel (en particulier des Portugais des Açores et de Madère, ainsi qu’une communauté de juifs espagnols et portugais fuyant l’Inquisition). Ils se sont tous rapidement assimilés.

À l’étroit sur une terre exiguë et peu fertile, la population capverdienne subit de très nombreuses famines jusqu’à l’indépendance du pays en 1975 indépendance dûe notamment à la lutte menée en amont par Amilcar Cabral.

Aujourd’hui, l’aide alimentaire a permis d’éradiquer les famines mais le Cap-Vert reste une terre d’émigration, avec davantage de ressortissants vivant à l’étranger (Etats-Unis, Portugal, France, Luxembourg, Pays-Bas, Sénégal, Suisse, Angola et Sao Tomé et Principe) que de locaux (environ 700 000 ressortissants à l’étranger pour 500 000 au pays).

Le pays fait partie de la CEDEAO (communauté. économique des états de l’Afrique de l’Ouest).

La ville de Praia :

Praia « plage » en portugais, est la plus grande ville ainsi que la capitale du Cap Vert. Elle est située sur l’île de Santiago qui est également la plus grande des neuf îles habitées de l’archipel. Elle comptait environ 124 661 habitants en 2008.

La ville possède un port commercial permettant les exportations de café, de canne à sucre et de fruits tropicaux. Son économie repose également sur l’industrie de la pêche.

Dans le quartier connu sous le nom de Plateau, la capitale abrite des édifices publics, entre autres constructions comme le Palais Présidentiel, construit à la fin du XIX siècle pour servir de résidence au gouverneur portugais.

La ville de Praia

Place Amilcar Cabral

L’ASSOCIATION ACRIDES

L’association ACRIDES intervient auprès des enfants défavorisés et des familles des quartiers pauvres de Praia.

Aide psychologique, soutien scolaire et organisation de goûter pour les enfants

La Caravane de l’Acrides installée dans un quartier de Praia

Cette caravane se déplace dans les quartiers pauvres de Praia. Elle accueille entre 6 et 12 enfants de la rue en âge d’être scolarisé (l’école est obligatoire à partir de 6 ans) mais n’allant pas à l’école, souvent par manque d’argent pour les fournitures scolaires. Le but de la caravane est de préparer ces enfants à l’école en un an en leur apprenant les bases de la lecture, de l’écriture et de la culture générale.

Dans la caravane l’animateur avec les enfants, c’est aussi un lieu pour apprendre tout en s’amusant

L’ECOLE

Praia est la première ville de l’archipel à avoir accueilli une école primaire, alors appelée Escola Central et actuellement connue sous le nom de Escola Grande. Elle constitua la seule école primaire de Praia et ce ne fut que dans les années 60 qu’ouvrirent de nouveaux établissements d’enseignement primaire dans les quartiers périphériques du Plateau et dans les autres régions de l’île. En 2006, on répertoriait plus de 30 écoles primaires.

Les filles réussissent mieux dans le parcours scolaire

COLLEGES ET LYCEES

Praia fut également la première ville du Cap-Vert à ouvrir un établissement d’enseignement secondaire : le Lycée national (Liceu Nacional) a vu le jour en 1861. Cependant, les autorités portugaises n’étaient pas intéressées par la création d’établissements secondaires au Cap-Vert et le Lycée national ferma finalement ses portes. Ce ne fut seulement qu’en 1960 que Praia proposa de nouveau un établissement d’enseignement secondaire, qui se trouvait face à la Place du 12 Septembre. Dans les années 90, la multiplication des centres d’enseignement au Cap-Vert explique pourquoi en 2006 Praia comptait déjà 9 lycées. Quant à l’enseignement supérieur, il existe l’université du Cap Vert (Universidade de Cabo Verde) et l’université Jean Piaget du Cap Vert (Universidade Jean Piaget de Cabo Verde).

LES FEMMES

Les femmes capverdiennes, jusqu’au moment de l’indépendance vivaient dans une situation de totale dépendance de leur conjoint. Les femmes étaient économiquement, socialement et culturellement dépendantes. L’analphabétisme était très accentué dans la couche féminine car, plus de 75% des femmes capverdiennes ne savaient ni lire, ni écrire. Conscient qu’il était, dans ces conditions, difficile de développer le pays sans la participation de toute la société et, conscient également de la situation que les femmes traversaient au Cap Vert, les autorités donnèrent tout l’appui nécessaire pour la création d’une structure autour de laquelle les femmes pouvaient, de façon organisées, lutter pour la garantie de leur émancipation et le pouvoir d’exercer leur rôle dans la société en pleine égalité avec les hommes.

Ainsi, en 1981, fut créée l’association OMCV « Organização das mulheres do Cabo Verde » Organisation des femmes du Cap Vert

L’objectif  de l’OMCV est de contribuer à la défense des intérêts spécifiques des femmes capverdiennes afin d’assurer leur promotion sociale, culturelle, politique, économique et leur pleine intégration dans le développement du pays. L’OMCV a des activités dans le domaine de la défense et de la promotion des droits des femmes ; la formation et l’insertion professionnelle des femmes ; le genre politique et le développement ; le micro crédit; la santé; l’environnement et la sécurité alimentaire, dans tout le pays.

Aujourd’hui de nombreuses associations et organisations existent pour les droits des femmes.

50% du gouvernement est composé de femmes ministres. Mais il reste encore beaucoup d’inégalité dans l’accès pour les femmes au pouvoir local.

Si la condition des femmes capverdiennes a changé, il reste cependant encore beaucoup de travail pour lutter contre les inégalités hommes/femmes, notamment sur le plan social (violences faites aux femmes, discrimination, pauvreté et mentalité).

LES RADIOS

Praia fm est une radio privée commercial, avec une programmation généraliste (infos, reportages, animation musicale) Il y a aussi Praia fm2 qui est plus en direction de la jeunesse.

On peut aussi l’écouter sur le net : www.praiafm.biz

Sur le site il y a radio Praia fm 1 et Praia fm 2, radio culture, le reporter « fichal » c’est une expression en créole qui veut dire « cool « cette rubrique parle des événements heureux qui arrivent aux capverdiens à l’extérieur et aussi au cap vert. Ils ont opté pour cette rubrique, pour ce différencier des autres radio, des autres sites nationaux.

L’équipe se compose de 2 journalistes, 3 Dj animateurs, 2 producteurs et 2 stagiaires

RCV (radio Cabo Verde) est la radio nationale

Studio de radio RCV

RADIO JOVEM (radio jeune)

Radio en direction de la jeunesse capverdienne, avec des programmes sur les problématiques et difficultés que rencontrent les jeunes (drogue, prostitution, grossesses précoces…)

70 % de programmation musicale.

LA CULTURE ET LES ARTS

Sur le plan culturel, la ville de Praia diffère du reste de l’île de Santiago. Alors que le reste de l’île conserve ses caractéristiques traditionnelles du fait d’avoir constitué les premières zones à être peuplées, Praia possède comme capitale des caractéristiques plus cosmopolites. Praia est plus facilement influencée par les autres îles de l’archipel en raison de la migration de population entre les îles mais également par la culture étrangère (habitants venus de l’étranger et moyens de communications avec l’extérieur toujours plus nombreux). Praia est l’un des lieux les plus privilégiés du Cap-Vert quant aux manifestations culturelles : pièces de théâtre, expositions, spectacles. De ce fait, Praia possède les infrastructures nécessaires comme par exemple plusieurs salles de spectacle, le Palais de la Culture (Palácio da Cultura) le Musée ethnographique (Museu Etnográfico) et un Centre historique des archives nationales (Arquivo Histórico Nacional). La vie nocturne compte aussi sur plusieurs établissements.

LE PALAIS DE LA CULTURE

Le palais de la culture est un centre culturel de la ville de Praia, situé au cœur de la ville, dans son centre historique, c’est un palais ancien et qui maintenant a une équipe nouvelle qui essaie de révolutionner l’offre artistique et culturelle dans la ville de Praia. Son principal objectif est que tous puisse avoir accès à la culture Il y a l’école de Sim Boa, une école de musique qui fonctionne avec le directeur et musicien Zaco Coto qui est l’un des fondateurs des Tubaroes, il est l’ un des grands musicien de l’histoire du cap vert.

Il y a aussi une série d’activités qui se déroulent, comme des répétitions de groupes musicaux, des espaces pour accueillir des résidences artistiques, d’art plastique et des activités qui varient par rapport à la programmation. Le 18 octobre, jour national de la culture, Il y a eu un évènement dédié au langage urbain, avec une forte présence de la culture hip hop.

PALAIS DE LA CULTURE

LE RAP

 (Salle de répétition mise à disposition pour des artistes rappeurs au Palais de la Culture)

Un groupe de rap capverdien

LE GRAPH (sur le toit du Palais de la Culture)

EXPOSITION DE TABLEAUX D’ARTISTES (au Palais de la Culture)

LA CAPOIERA

Gamal Mascarenhas,  cap verdien, formé en éducation physique au Brésil dans l’université fédérale do Parana donne des cours de capoeira aux enfants et jeunes, c’est une manière pour lui de lutter contre la pauvreté et d’éduquer les jeunes avec cette discipline

LE BATUQUE

Comme danse, le batuque traditionnel se déroule avec un rituel précis.

Dans une séance de batuque, un ensemble d’interprètes (presque toujours, uniquement des femmes) s’assemblent en cercle dans un scénario qui s’appelle terreru . Ce scénario n’a pas besoin d’être un endroit spécifique, il peut être une cour dans une maison ou une place publique.

Pendant longtemps, le Batuque a été interdit par l’administration portugaise et l’église, car elle considérait que c’était « Africain » et que la signification avait un caractère sexuel.

Aujourd’hui le Batuque a perdu sa signification originelle, il a été transformé en spectacle de scène, et il est joué dans les actes officiels, en fêtes ou il est utilisé par certains groupes pour donner un exemple du folklore capverdien